mercredi 24 février 2010

MUSÉE DU LOUVRE. L'ÉPURE DE L'ART AFRICAIN.

Paris 2010 ©FDM

22 février 2010 : visite du Louvre. "Promenade" serait plus juste. Car je passe de salle en salle, cherchant ce qui va accrocher mon regard. La lumière extérieure est magnifique. Cette lumière de plein hiver oscille entre l'orageux et le blanc pur. Elle nimbe les salles, les œuvres et jusqu'aux "passants" d'une aura…

Bien des œuvres ont défilé. Je me retrouve dans la salle consacrée à la statuaire romaine. Du marbre et du très lourd.

Tout à coup, loin du bruit, loin de la foule, près de la "Porte des Lions" : la salle consacrée aux arts de l'Afrique. Salle nue et presque vide. Peu de visiteurs. Et là, c'est le miracle de L'ÉPURE.

Je donnerais bien toute la statuaire romaine pour une seule de ces statues, totems, figures. Ronde ou filiforme, nue ou scarifiée.

Je m'arrête devant l'une de ces sculptures. Un corps de femme, filiforme. Une ligne. Un profil à peine incurvé. Et de face, ces deux seins, comme suspendus en apesanteur de part et d'autre d'un fil.

Les inventions de la statuaire africaine sont éblouissantes. Elles témoignent d'un exceptionnel raffinement, d'une grande intelligence formelle.

Silencieuse, spacieuse, cette salle est à la hauteur des œuvres qu'elle abrite. La transparence des vitrines de verre crée parfois des échos, multiplie les doubles, les reflets, les virtualités. Les sculptures respirent. Et nous aussi, qui les contemplons, respirons à nouveau.

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