jeudi 1 avril 2010

3e IMPÉRIAL. YVES GENDREAU ET L'ART INFILTRANT.

Québec, juin 2008. Photographie ©FDM

Retour en arrière (à une époque antérieure à ce blog) et mouvement de prospective : l'avenir du 3e Impérial, ce groupement d'artistes pratiquant ce qu'ils dénomment joliment (mais n'est-ce pas aussi fonctionnel et opérationnel ?) de l'art "infiltrant".

Soit une manière d'être au monde et au réel qui tienne compte d'un esprit ludique, mais aussi critique.

L'ENVERS DE L'ENDROIT : "Comment penser, percevoir, sentir et amuser le réel de façon dynamique ? Comment échapper à la stabilité du monde et du présent avec l'objectif de les transformer ? Comment révéler l'invisible ? (…) À vous maintenant de réinventer le miroir d'Alice…" [3e Impérial, Texte de Programmation, 2009-2010)

Basé à Granby, petite ville de la province québécoise, le 3e Impérial accueille des artistes en résidence et les invite à travailler en accord, correspondance ou osmose avec le lieu et ses habitants.

Cela donne des pratiques hautement diversifiées : travail sur le rêve de Karen Elaine Spencer, "Morceaux de Paysage" d'Émilie Rondeau, "Forêt d'os" de Stéphane Gilot, etc.

Danyèle Alain et Yves Gendreau "posent" ou se posent ici (au cœur d'une photographie), en bordure du fleuve et devant l'œuvre en construction de ce dernier qui portait un titre trilingue (français, micmac et anglais) :

Là où la terre fait danser les mâts.
Na nàdèl dàn sibu gisàdogol mêdogoml amalkan.
Where masts come to dance with the land.

Les ombres s'allongent et la silhouette du photographe s'infiltre dans l'ensemble.

Nous avons le contexte de l'œuvre (les rives du fleuve en cette journée de printemps), une sculpture en construction (un ensemble de "mâts" faisant écho aux mouvements des bateaux sur le fleuve), mes deux protagonistes québécois et leurs doubles d'ombres, un autoportrait enfin, silhouette négative et marque de ce qui fut. — Un bref instant.

www.3e-imperial.org

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